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Des nouvelles de Syrie
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22 avril 2007

Le Mouhafazat d’Idleb à moto

Nous avons profité des premiers (enfin) beaux jours du printemps pour aller faire un petit tour à moto dans la campagne syrienne. JB avait cette idée en tête depuis longtemps !!!
Lors d’une visite d’entreprise, il demande à un de ses élèves, Maen, si il savait où on pouvait louer des motos pour un week end. Maen, est aussitôt enthousiasmé par l’idée et se charge de l’organisation de notre week-end de A à Y (le Z reste pour JB quand même…) François et Bertrand, les autres coopérants d’Alep, nous rejoignent pour cette équipée. Maen est originaire d’Idleb, village (enfin une petite ville) à 1 heure et 70 kms en Bus d’Alep. Il déniche 2 motos auprès de ses amis pour un week-end (c'est-à-dire Vendredi et Samedi car Maen est musulman et ses amis utilisent leurs motos pour aller travailler tous les jours) En_moto
Nous partîmes vendredi 20, après une matinée de travail pour une journée et demie de randonnée à motos. Précisons que aucun de nous 4 ne maîtrisait la conduite de ces engins à vitesses. Maen, nous présente Nabil, un ami à lui, qui sera notre guide pendant ces 2 jours. Nos débuts à moto dans Idleb ne sont pas fameux mais nous arrivons assez vite à maîtriser les engins (au moins JB et François qui conduisent pour le début). Direction des grottes, absentes de tous les guides touristiques mais connues des habitants de la régions, ou plutôt des habitations troglodytes, où au dire de notre guide Nabil, les premiers chrétiens se seraient réfugiés pour échapper aux persécutions romaines. Au passage, nous traversons des villages, où notre équipée, 3 motos, conduites par des étrangers suivis d’une voiture remplie de syrien suscite une certaine curiosité !! Petite parenthèse, la moto est, en Syrie, le moyen de transport du pauvre, quand on a pas assez d’argent on achète une moto pour transporter toute la famille (Entre 3 et 5 personnes, bébés compris sur l’engin) (Il faut 1000$ pour une moto ttes options et 500$ pour une moto standard, de marque JUNDA bien sûr  ) Dans le dernier village que nous traversons, Maen emprunte une échelle en bois aux villageois, car les grottes sont en hauteur et pour pouvoir y accéder, soit on escalade à la syrienne, soit on utilise une échelle. Notre équipée est bientôt suivie par la moitié du village. En effet, ces grottes, ne sont pas visitées tous les jours par des 20_21_avril_Moto_Idleb_011étrangers… Aux dires de Maen, nous étions les premiers à y pénétrer….
La visite des grottes était émouvantes et le lieu grandiose. Et c’est reparti, sur un chemin de terre pour rejoindre Idleb. Bertrand s’essaie alors à la moto. Nous croisons un campement bédouin, et des habitations dans ce coin un peu reculé. Bien entendu la voiture continue de nous suivre…. Nabil, pas toujours certain de l’itinéraire, demande souvent son chemin. Nous nous retrouvons ainsi à emprunter à contre sens l’autoroute Alep Lattaquié en construction depuis de nombreuses années (heureusement !!!) Bien après la tombé de la nuit nous arrivons à Idelb, et Maen ainsi que toute sa famille nous invite à manger chez eux. Après avoir été fumer un Narguilé dans un petit restaurant, la sœur de Maen nous invite chez elle pour dormir.
Nous avons pu encore une fois goûter à l’hospitalité syrienne… Faire plaisir, juste parce que le fait qu’on soit heureux leur fait plaisir !!! Il faut aussi beaucoup d’humilité pour accepter que ces gens nous reçoivent comme des rois. Ainsi Zena, nous a laissé sa chambre et pour aller dormir avec sa mère. Le lendemain, notre guide Nabil vient nous chercher à 9 heures pour aller faire le tour du Djebel Zawiyé. Et c’est reparti pour des paysages magnifiques dans les oliviers, encore 1 petite panne (il y en avait eu 2 autres la veille). La moto permet une liberté que les transports en commun aussi nombreux soit-ils de permettent pas. On va où on veut, quand on veut, on s’arrête et repart selon notre bon plaisir.

Nous alternons les traversées de villes mortes, abandonnée en ruine et des villages bien vivant, peuplé de jeunes enfants. Claire eu un grand succès lorsqu’elle pris le guidon de la moto. Ce sont surtout les hommes qui conduisent les motos en Syrie. A la rigueur, les femmes conduisent quand elles sont seules mais l’homme ne laissera jamais le guidon à sa femme… ce que Jean-Baptiste fit. Dans un village, un homme engage la conversation, en demandant à comment cela se faisait qu’elle savait conduire… elle lui répondit avec un malin plaisir que c’était très facile. (C’est elle qui a, de nous quatre maîtrisé l’engin le plus rapidement….  Là elle s’envoie des fleurs !!!) 20_21_avril_Moto_Idleb_059
Le soir retour à Idelb, rouge comme des banadoura (tomates), le casques étant une option plus que facultatives, nous ne les avons pas portés bien longtemps, car ils étaient pas du tout adaptés à nos têtes, ni à nos arrêts fréquents. Un grand merci à Maen et à Nabil, de nous avoir permis de réaliser ce petit voyage et de nous avoir accompagné et fait découvrir des merveilles ignorées.

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